06 janvier 2016

A l'hôpital #3 / je lis dans tes rêves.

Gary m'apparut une nuit où je ne lui avais rien demandé, alors que je tâchais de m'endormir tranquille dans un foyer de jeunes travailleurs de la banlieue parisienne, désargenté que j'étais à cette période de ma vie.

Je vis alors, comme dans un songe, tous mes amis m'annoncer la nouvelle, sans paniquer, et me demander de garder mon calme. J'écoutais alors, sagement, les inepties de ce démon de malheur qui ne devait plus cesser de m'emmerder, même des années après.

J'avais fait des conneries, mais méritais-je le châtiment éternel, la damnation?

je ne savais pas encore que les médecins, la famille, les amis iraient jusqu'à nier ma maladie et me conseiller de la boucler. On ne parle pas de ces choses là et les hallucinations, auditives, visuelles voir olfactives, si je me souviens bien, se règleraient par quelques doses de neuroleptiques et les activités occupationnelles d'un hôpital de jour.

La discipline militaire en plus, bien que je n'aie pas fait l'armée.

Où sont les prêtres, où va mon âme, et la religion est-elle la meilleure solution?

je m'en tire depuis en m'ouvrant sur le monde des arts et de la littérature et en rejouant mon existence une guitare ou un stylo à la main.

Mais Gary rôde toujours, en attendant la maison de retraite, et là, il faudra encaisser, et ne pas perdre la foi...

Où l'espoir, au choix, les deux, me dis-je, n'étant pas incompatibles.

Bonne rentrée.

A plus.

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