Cher Lou Reed...

Dix jours après ta mort, alors que l'équipe de France est quasiment virée du Mondial, et qu'Iggy fait le zouave pour les pubs de la vpc, la Bretagne nous fait toujours chier et moi, j'ai réécouté tes albums. Sans savoir que tu étais un genre de grand-père du punk ou du rock adulte, cette horreur, je découvrais ces merveilles il y a 25 ans et me foutais bien de warhol, de la dope et des commentaires vaseux des suiveurs. Aujourd'hui encore, quel rapport entre Sunday Morning, Heroin ou Waiting for My Man et une pétoche pour le cannabis ou un dealer de cité? Je ne vois pas bien, non. Ce qui est sûr, en revanche, c'est que j'y prends le même plaisir en 2013 qu'en 88 et que tu peux être rassuré, la situation, chez nous, n'a guère changé depuis ces années maudites. Aujourd'hui, c'est juste Christiane Taubira qui retrouve la banane, et le FN qui décolle, qui décolle, qui décolle...putain, ces mecs décollent depuis 50 ans!!! Et ils sont toujours pas arrivés?! C'était plus simple à New-York, dans les années 70: on vendait dix albums et on finissait superstar! Ravi de savoir, également, que ta soeur, ta veuve (désolé...) et ta maman ne manqueront de rien car tout ça, bah c'est publié dans Libé, tu sais bien, les mêmes qui patati-patata et tout et tout. Alors dis nous, comment c'est là-haut, hein? Un p'tit boeuf avec ton mannequin, Nico, ou bien l'apéro avec Daniel Darc? T'en a d'la chance parce que nous, il faut qu'on s'habille chez Zahia aujourd'hui, pour gagner un peu d'argent. T'as pas une chanson là-dessus, des fois? Parce qu'on appelle ça des débats de société, sur la planète Terre. Alors maintenant que t'es parti, on fait avec ce qu'on a et en plus, on attend le match retour...comme tes compiles! A+. Un fan.