05 mai 2025

Pigeonnés, vous avez-dit pigeonnés?

Au final, que dire de ma formation intellectuelle et professionnelle sinon qu'elle fut parfois détestable mais passionnante à la fois, ainsi que ponctuée de quelques rencontres décisives, à mains égards, évoluant du plus délétère au plus attentif, de la part, notamment, de personnalités les mieux disposées, et les moins sonores ou dominatrices...
A voir mon cv, publié en rubrique biographie, il paraitra évident que bien qu'ayant touché un peu à tout durant ma jeunesse, je ne sais rien faire de particulier et ne possède même pas de métier convenable. J'ai toujours refusé de me spécialiser, mais de là à passer mon temps au téléphone et à préparer des breakfasts, il y a une marge.
Prêt à tout dés l'adolescence, écoles, fac, stages, petits métiers, je me retrouvais finalement constamment cantonné à des tâches subalternes, dans le but avoué par mes supérieurs, mais du bout des lèvres, de me constituer un carnet d'adresses bien utile pour l'avenir, une fois moi-même installé aux commandes et traitant d'autres grouillots de la même manière etc...etc...
Tout devait donc y passer: journalisme, bâtiment, métiers de bouche, associations diverses et autres, mais jamais la moindre esquisse d'un début de responsabilité, ni même de formation un petit peu pratique.
Jeune, étudiant, moins de 25 ans, te voilà corvéable à merci, à supporter des chefs qui ne pensent qu'à garder leurs postes.
Les études, en gros écouter des profs et faire du par cœur, la plupart du temps, ne m'aideront pas beaucoup plus, si l’on excepte, bien entendu, les passions et les découvertes très identifiables que l’on développe à ces âges, pour les premières, et dont on se souviendra le restant de ces jours comme certains livres, fims, certaines musiques ou autres disciplines que l’on creusera peinard dans son coin sans rien dire, et ce même des années après. 
Etonnez-vous, après ça, de vivre perpétuellement dans la débrouille quotidienne et que tout le monde ait le sentiment de se faire couillonner, mais que les mots et les gestes de nos amis de toujours nous aide finalement à nous rétablir et à tenir le coup.
Faithfully, yours, ever...
Good Luck.

27 janvier 2018

Prochaine étape: la mort professionnelle.

Tout se passait relativement bien durant ma jeunesse et les petits boulots et stages payés que dalle qu'on enchaine à ces âges.

Puis, arriva la maladie et les psys, and then...

Plus rien.

Tu peux toujours reprendre tes études, si t'en as encore les moyens, et enchainer les formations bidons, rien ne vient, décidemment rien.

A bientôt cinquante ans, et sans compter deux années pour du beurre à taxer des clopes dans le métro, mon cv s'arrête net en 97...

20 ans et plus.

Moi qui n'ai jamais considéré ni la musique ni la littérature comme des jobs à plein temps, me voilà réduit à passer le plus clair de mes journées, et de mes nuits, devant mon ordi et ses logiciels de Mao, ou bien une guitare à la main à attendre un tube et l'inspiration divine.

Foutaises...

Après, on connaît la suite: pas de boulot, pas d'argent donc pas de logement et rester bloqué à Evreux, préfecture de l'Eure qui voit son centre ville retapé de fond en comble par un maire ambitieux, et mon F1 idem, parfait pour ma future retraite.

Passe ton bac d'abord, on t'a dit, ça doit surement être ça...

A plus.

14 mai 2017

Sans Retour.

Ta vie se déroulera
Sans port d'attache,

Dans ta tête les doubles croches
Et les codas incessantes,

Et toujours tu remonteras la pente,
Pour amorcer la descente.

Il te faudra parler, jouer, écrire,
Même les jours où dans ton délire
Les clones de tes chanteurs préférés
Dormiront chez toi sans payer.

Et il te faudra faire de même
Dans l'attente d'une gloire incertaine.


.....................


Aujourd'hui on nomme le nouveau Président,
Ca te fait une belle jambe,
Elle a de jolies dents.

Mais de ta vie, il n'est plus question,
Elle est foirée, point barre:

Chante une nouvelle chanson.

18 février 2017

Assis, debout, couché, devant la télé.

A peine savais-tu marcher,
Qu'ils t'ont allongé,
Assis, debout, couché,
Devant la télé.

Et du soir au matin,
Et du matin au soir,
L'oreiller à la main,
Plongé dans le noir.

Et tu voulais courir
Et tu voulais nager,
Ne restait qu'à pourrir
Devant ta télé,

Et trop belle l'occas'
Tombé dans la vase,
Et ils t'ont enterré,
Après la télé,

Et ils t'ont enterré,
Après la télé.